mercredi 15 juin 2016

Entrée en 6ème

Ca y est, ils sont inscrits....je me suis vraiment compte de ce que cela signifiait en voyant les panneaux des candidats au bac de français alignés dans le hall d'entrée!
Et là je me suis dit que dans 6 ans, ce seront eux qui passeront ce bac de français...et moi sans doute qui serait hyper stressée...
C'est passé si vite!
Combien de fois ai je entendu des gens me dire "profite"...comme ils avaient raison. Non seulement ça passe vite mais ça change d'un coup.
D'un coup les parents ne sont plus l'essentiel de leur vie, remplacés par les friends...et même si c'est comme ça que ça doit se passer, ça fait tout bizarre...
Ce n'est pas pour autant que mon rôle est terminé, je le sais bien. C'est même là qu'il devient essentiel, car plus difficile, plus complexe...
Mais je regrette déjà ces câlins spontanés de ma fille qui se font de plus en plus rares...Heureusement, les garçons entrent un peu plus tard dans ce cycle de l'adolescence, et je profite d'autant plus des câlins de mon fils, vestiges de leur enfance....

Ils ne s'en rendront sans doute pas compte, mais leur lycée est très beau, tel qu'on s'imagine un lycée parisien : noble, grandiose et propice à l'étude...le collège est loin d'être prestigieux mais il est public, mixte, laïque et républicain....à eux d'en tirer tous les avantages désormais... Comment leur faire comprendre qu'ils ont tout pour réussir leur vie sans leur prendre la tête, sans leur donner l'impression d'être une vieille emmerdeuse? A moins que justement c'est en tenant ce rôle que je leur serai le plus utile...

Toujours est il que je suis fière d'eux, que pour le moment ils ont été parfaits!

dimanche 6 mars 2016

Debout-Payé

Je vais souvent à la librairie papeterie de l'avenue des Gobelins, car ils vendent Der Spiegel, Brigitte et ont une sélection de poches qui me convient ...J'y ai donc acheté "Debout-payé" de Gauz, un écrivain ivoirien né en 71 qui a fait pas mal de boulots en arrivant en France, dont vigile.
Gauz, de son vrai nom Armand-Patrick Gbaka-Brédé, n'est évidemment pas le vigile lambda, et c'est ce qui lui permet d'écrire ce livre. Pour autant, il est bien ivoirien et il a bien été vigile et peut donc donner sa vision de vigile, tout en relatant l'histoire des vigiles à Paris depuis les années 60, et plus globalement un petit bout de l'histoire de la communauté africaine à Paris.
J'aime beaucoup par exemple, le point de vue de la mère du vigile Ossiri qui a décidé coûte que coûte de ne pas servir de pain chez elle, car pour faire du pain il faut importer du blé à l'Europe et se rendre dépendant : "le pain est un caprice alimentaire, un complexe alimentaire, un mimétisme alimentaire, un traumatisme alimentaire,une aliénation alimentaire, un suicide alimentaire".
J'y ai appris également que le Wax, ce tissu qui pour moi (et je suppose la plupart d'entre nous) symbolise l'Afrique est un tissu inventé par les hollandais au 19ème siècle pour l'Afrique et l'Asie, pour leur permettre d'ouvrir un nouveau marché textile, celui de l'Europe et des Etats-Unis étant saturé!
Cette histoire avec un grand H est coupée des histoires de vigiles chez Séphora, Camaïeu et autres sites à garder ou surveiller.
Un livre humanisant...

samedi 19 décembre 2015

Lectures du moment

Je viens de terminer "Wonderland Avenue de Michael Connecté,  un polar. Pour une première fois, c'est une déception.

Je ne parle même pas de la traduction qui est vraiment très moyenne, mais de l'intrigue qui est pauvre et prévisible en tout. Quant au héros je ne l'ai pas trouvé attachant, l'histoire amoureuse sans intérêt. ..vous avez compris je ne lirai pas d'autres Connelly.
Je viens de commencer Le collier rouge de JC Ruffin. ...quelle écriture!

dimanche 1 février 2015

Phoenix


 

Je suis allée voir Phoenix hier à l'heure de déjeuner, après avoir marché 2 heures dans Paris...Vu le nombre de films alléchants à l'affiche en ce moment, j'avais l'embarras du choix, mais les films allemands étant une denrée rare, je n'ai pas hésité longtemps...Et bien je n'ai pas regretté, car ce film m'a énormément touché.
L'histoire d'une rescapée des camps qui a besoin de temps pour se reconstruire physiquement et moralement est magnifiquement jouée par Nina Hoss. En prenant le parti de ne pas tomber dans le voyeurisme, Petzold réussit à décrire l'Allemagne d'après guerre, dont la priorité était de se relever, sans prendre vraiment le temps de régler ses comptes avec ses erreurs.
On le voit notamment dans la scène ou la gouvernante se plaint de ne pas avoir de beurre pour cuisiner comme avant, où on la voit qui veut tout faire elle même car tout doit être en ordre etc alors qu'à côté d'elle se trouve Nelly qui revient juste de l'enfer des camps....
Nelly, l'héroïne, va au bout de son histoire afin d'admettre que ce qui l'a fait tenir à Auschwitz, son amour pour Johnny, n'était qu'une chimère...et c'est seulement après cette prise de conscience où elle se met en danger, qu'elle est prête à revivre. Personne ne pouvait faire ce chemin à sa place, pas même son amie. Cette amie qui se suicide peut-être parce qu'elle refusait d'admettre son passé en pensant tout régler en allant vivre en Palestine...
Aller vivre en Palestine pour oublier l'Allemagne, oublier qu'elle aimait les chansons allemandes, croyant que la vengeance lui permettrait de survivre à l'holocauste....