dimanche 1 février 2015

Phoenix


 

Je suis allée voir Phoenix hier à l'heure de déjeuner, après avoir marché 2 heures dans Paris...Vu le nombre de films alléchants à l'affiche en ce moment, j'avais l'embarras du choix, mais les films allemands étant une denrée rare, je n'ai pas hésité longtemps...Et bien je n'ai pas regretté, car ce film m'a énormément touché.
L'histoire d'une rescapée des camps qui a besoin de temps pour se reconstruire physiquement et moralement est magnifiquement jouée par Nina Hoss. En prenant le parti de ne pas tomber dans le voyeurisme, Petzold réussit à décrire l'Allemagne d'après guerre, dont la priorité était de se relever, sans prendre vraiment le temps de régler ses comptes avec ses erreurs.
On le voit notamment dans la scène ou la gouvernante se plaint de ne pas avoir de beurre pour cuisiner comme avant, où on la voit qui veut tout faire elle même car tout doit être en ordre etc alors qu'à côté d'elle se trouve Nelly qui revient juste de l'enfer des camps....
Nelly, l'héroïne, va au bout de son histoire afin d'admettre que ce qui l'a fait tenir à Auschwitz, son amour pour Johnny, n'était qu'une chimère...et c'est seulement après cette prise de conscience où elle se met en danger, qu'elle est prête à revivre. Personne ne pouvait faire ce chemin à sa place, pas même son amie. Cette amie qui se suicide peut-être parce qu'elle refusait d'admettre son passé en pensant tout régler en allant vivre en Palestine...
Aller vivre en Palestine pour oublier l'Allemagne, oublier qu'elle aimait les chansons allemandes, croyant que la vengeance lui permettrait de survivre à l'holocauste....


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