"Mais elle n'avait cessé de croire que son frère Lazare serait là pour les voir arriver, elle et Titi, que Lazare, frère ainé, aurait le bon goût de lui épargner l'attente inquiète et légèrement humiliante parmi la foule de vacanciers que des hôtes rétribués, eux, venaient chercher, surgissant de toute part avec leur grand sourire blanc et, aux pieds, leurs claquettes de plastique qui les annonçaient d'un bruit mouillé, et leurs bermudas sans soucis, et leurs joyeuses chemisettes ornées d'injonction humoristiques".
Voici comment commence le roman de Marie N'Diaye, Rosie Carpe : un style impressionnant, un vocabulaire très riche et parfois suranné auquel nous ne sommes plus habitué.
Je l'ai entendu lire un extrait de son dernier roman (Trois femmes puissantes) à Berlin, et, sur le coup je n'avais pas du tout aimé sa manière monocorde de lire...Puis cette intonation s'est imposée à moi dés que j'ai commencé à lire, et j'ai trouvé qu'elle correspondait bien au texte.
Pour je ne sais quelle raison, ce roman m'a rappelé "Madame Bovary".
Elle décrit très bien les ravages de l'absence d'amour, la misère humaine.
A LIRE ABSOLUMENT
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