dimanche 2 novembre 2014

Niki de Saint Phalle


Une artiste qui se voulait féministe. Lorsqu'un journaliste lui faisait remarquer que ses oeuvres réalisées à partir de tirs étaient tous sauf féminines, elle lui rétorquait qu'à partir du moment où une oeuvre était faite par une femme, elle était féminine...Bien répondu!
Il est en effet compliqué pour les femmes de devoir absolument répondre à l'image que les hommes attendent d'elles : la douceur, la tendresse, la maternité, la patience, la tolérance...
Certes, les hommes aussi doivent subir des préjugés, mais il ne tient qu'à eux de les contrecarrer...Chacun son combat.
J'utilise le mot de combat, car hier, en me baladant vers Gare du Nord, j'ai ressenti comment notre liberté de femme était fragile.
En effet, je marchais seule et me suis fait accoster de façon cavalière à plusieurs reprises sur un tronçon d'à peine 200 m!
Cette fois ci personne ne m'a traitée de salope, mais quand même...on ne peut toujours pas se promener tranquillement lorsqu'on est une femme dans certains quartiers de Paris!!
Fallait-il que je sois voilée pour qu'on me laisse en paix?
Rien que de penser que cela aurait peut-être été le cas, j'en frémis.

Bref, il faut continuer le combat afin qu'aucun homme ne considère plus la femme comme un être qui lui est inférieur, de la même façon qu'il faut lutter contre toute discrimination raciale...

J'ai trouvé que l'exposition que le Grand Palais consacre à Nicki de Saint Phalle rendait bien compte de son combat contre ses démons, mais également pour l'égalité homme-femme. D'ailleurs, ses Nanas ne sont pas des femmes séductrices qui ont besoin du regard de l'homme et même leur statut de mère est présenté de façon dérangeante.


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